Je suis gêné de dire que j'ai peur de quelqu'un qui descend sur moi

J'imagine que la plupart des femmes ont quelqu'un qui s'acharne sur elles et qui vivent une expérience totalement décontractée. C'est décontracté et ils s'en sortent facilement. Je sais que ce n'est pas le cas et que beaucoup de femmes ont du mal à accepter le sexe oral, mais mes problèmes sont exagérés et me font sentir comme si j'avais de graves problèmes..

Je ne sais pas ce que j'aime. Je ne pouvais pas dire à quelqu'un entre mes jambes ce qu'il fallait faire pour me faire descendre. Je ne sais pas ce que j'aime et ce que je n'aime pas quand quelqu'un d'autre me tombe dessus. Cela me fait parfois sentir comme un enfant ou comme quelqu'un qui est sauvagement inexpérimenté. Ce n'est certainement pas un moment amusant. De plus, même si je savais quoi leur dire, j'aurais toujours peur.

À la maison, j'utilise strictement un vibrateur. Ne vous méprenez pas, ce n'est pas que je ne me touche pas du tout, je viens d'utiliser un vibrateur. Pour moi, un vibrateur est un jouet amusant et je sais exactement comment m'en sortir. Je n'ai jamais appris à utiliser mes mains. Je me sens en sécurité de l'utiliser et il n'y a aucune ouverture à une autre personne, physiquement ou émotionnellement.

Ce n'est pas faute de partenaires sexuels. Il serait presque plus facile de dire que je n'ai tout simplement pas eu beaucoup de relations sexuelles avec un partenaire pour pouvoir communiquer mes besoins. Ce n'est pas le cas cependant. J'ai eu beaucoup de relations sexuelles avec divers partenaires, mais j'ai toujours eu du mal à le faire tout au long de mon parcours. L'un des problèmes était que pendant longtemps, j'étais avec des partenaires qui ne se souciaient pas vraiment de savoir si je m'en sortais ou non. J'ai donc appris à me laisser passer le plaisir.

Je n'étais pas vraiment conscient de mes peurs jusqu'à récemment. J'avais l'habitude de fuir le sujet. Je dirais que ce n'était pas grave, je n'ai pas vraiment envie que quelqu'un me descende. Ou, je le laisserais passer mais je serais totalement dans ma tête tout le temps. Ce n'est que récemment que j'ai réalisé que je vivais dans la peur. Je suis assez content d'avoir réalisé ce que c'était parce que je pensais juste que j'étais foiré. Avoir peur est beaucoup plus facile à gérer.

J'ai toujours voulu être en contrôle au lit. C’est l’une des parties les plus étranges de ma vie sexuelle que j’essaie de perdre. Je ne veux pas dire que j'aime avoir le contrôle d'une manière perverse. Au lieu de cela, j'aime avoir le contrôle physique et émotionnel de l'autre personne. Lorsque je donnais la tête à un gars, je sentais toujours que j'avais un contrôle total sur lui. Je me sentais comme un maître de marionnettes tirant des ficelles. J'étais bon et je le savais. Cela s'est traduit par le fait de ne pas vouloir renoncer au contrôle en laissant quelqu'un d'autre être en charge.

C'est une chose extrêmement vulnérable. Avoir quelqu'un entre mes jambes lorsque je me laisse totalement aller est un acte extrêmement vulnérable pour moi. Je m'ouvre à eux et je mets mon plaisir entre leurs mains. Sans compter que je me débrouille toujours seul. C'est comme prendre cet acte privé et le tirer à l'air libre.

J'ai trop longtemps couché avec les mauvaises personnes. Je passais mon temps à dormir avec des gens qui n'étaient pas à ma place pour m'ouvrir à un niveau aussi viscéral. Je couchais avec des gens que je connaissais à peine, ce qui me laissait fort peu de chances d'être suffisamment à l'aise pour les apprécier. Je suis le genre de personne qui a besoin d'être à l'aise pour même en profiter. J'ai aussi passé du temps à dormir avec des gens qui ne se souciaient pas de moi. Ils ne se souciaient pas de savoir si je partais ou non, me laissant le sentiment que cela importait peu.

Je suis une survivante d'un traumatisme. C’est très pertinent parce que j’ai appris de façon mal adaptée que si je n’ai pas le contrôle de mon vagin et de mon corps, une autre personne peut me faire mal. Donc, me donner à une autre personne peut être traumatisant à nouveau. Même si je me livre à quelqu'un qui va prendre soin de moi, je peux toujours me sentir si en sécurité que je veux sortir de ma peau. C'est effrayant.

Les femmes n'ont pas appris à expérimenter autant. Je ne dis pas que c'est un fait scientifique (même si c'est probablement le cas), plutôt une expérience anecdotique. Les garçons savent si tôt comment se faire plaisir. Ils l'ont appris. Les femmes, quant à elles, n'apprennent rien du plaisir féminin. La plupart des filles n'apprennent pas ce qu'est un orgasme avant bien plus tard et elles n'apprennent certainement pas à s'en donner un. Je blâme partiellement mes problèmes sur tout cela.

Je suis prêt à essayer plus fort à l'avenir. J'ai une tonne d'informations sur moi maintenant. J'ai appris beaucoup et continuerai à apprendre. Je vais prendre cette information dans mes rencontres futures. Comme je suis incapable d'avoir des relations sexuelles occasionnelles, la prochaine fois que j'aurai des relations sexuelles, ce sera avec une personne qui m'importe. Je suis tout à fait disposé à continuer de travailler sur mes problèmes et, espérons-le, à être plus à l'aise avec un partenaire aimant qui me prend.